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Laarayedh : Saïed est le premier responsable de la crise

Ali Laarayedh, vice-président du mouvement Ennahdha et ancien chef du gouvernement, était l'invité de Midi Show, ce jeudi 28 avril 2022, pour parler de la position de son parti quant à l'évolution de la situation sur la scène politique et sociale dans le pays.

Laarayedh a estimé que le président de la République est le premier responsable de la crise que traverse la Tunisie, soulignant que les partis politiques, les institutions sociales, voire même les citoyens, sont impliqués dans cette crise.

"Le chef de l’État a dissous les institutions de l’État. Il s'est accaparé tous les pouvoirs et à travers ses discours, il ne cesse d'inciter à la haine", a lancé l'ancien chef du gouvernement, précisant que le Tunisien ne doit pas être négatif.

L'invité de Elyes Gharbi a, également, déclaré, que les décrets présidentiels conduiront le pays à une catastrophe, surtout si on continue à se taire, appelant toutes les forces nationales à défendre la démocratie.

Il a, par ailleurs, indiqué que le mouvement Ennahdha n'a jamais nié sa responsabilité dans ce qui s'est passé durant les dix dernières années, critiquant, toutefois, les accusations auxquelles fait face son parti.

"On n'a jamais prétendu qu'on n'est pas responsable, mais on refuse les accusations et les critiques subjectives. Le mouvement Ennahdha ne refuse pas qu'on évalue son rendement, durant les années de sa gouvernance, mais refuse d'assumer la responsabilité entière de ce qui s'est passé, depuis la révolution", a martelé l'invité de Midi Show, précisant que le contexte général n'est pas favorable à une évaluation objective.

Et d'ajouter : "Il est vrai qu'on assume plusieurs lacunes, mais nous ne sommes pas les seuls responsables. Plusieurs parties nous ont accompagnés,  durant nos années de gouvernance".

Laarayedh a, dans ce contexte, considéré qu'aujourd'hui, la crise s'est aggravée davantage, soulignant qu'il faut trouver une solution le plus tôt possible.

"Nous sommes convaincus que ce qui s'est passé le 25 juillet est un coup d'État.Toutes les parties, sans exception, doivent se réunir afin d'essayer de trouver une solution et de dépasser cette conjoncture difficile", a-t-il affirmé.

Dans cette optique, l'ancien chef du gouvernement a fait savoir que seules des élections sont en mesure de trancher et démontrer que le peuple ne fait plus confiance au mouvement Ennahdha.

"C'est ce que prétend Saïed... Il doit donc revenir au peuple et organiser des élections".

Laarayedh a aussi souligné que les libertés étaient  respectées du temps de la Troïka, ajoutant que les meilleurs taux de croissance, de recrutement et d'investissement ont été enregistrés à cette époque.

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